Créé en 1992 par l'ambassade de France et accueillant plus de 70 000 visiteurs par an, le Salon du livre de Beyrouth tenait cette année son XXe opus, du 1er au 10 novembre 2013. Rendez-vous désormais incontournable de la communauté francophone au Liban, cette nouvelle édition avait pour invitée d'honneur l'Académie française.

Le stand partagé par l’AEFE et la Mission laïque française (MLF) a d'abord reçu la visite de la première dame, Valérie Trierweiler. Des animations pédagogiques pour tous les âges, autour du théâtre, du conte ou de la poésie, ont ensuite ponctué l’actualité du stand tout au long de la semaine. Enfin, particulièrement stimulantes pour les élèves et enseignants des établissements français au Liban, des rencontres ont été organisées avec des écrivains reconnus comme Jérôme Ferrari, lauréat du prix Goncourt 2012.

Lui-même enseignant de philosophie au lycée Louis-Massignon d'Abu Dhabi et chargé de mission de conseil pédagogique, Jérôme Ferrari a fait des interventions très appréciées au cours d’un programme dense et varié coordonné par sa consœur Mélanie Horwitz, professeur de lettres au lycée Abdel Kader, sous la direction de Jean-Paul Négrel, coordonnateur délégué de la direction de l’AEFE pour la zone Proche et Moyen-Orient – Corne de l’Afrique.

Au BIEL (Beirut International Exhibition & Leisure Center‎), lieu d’accueil de ce Salon du livre, le 3e plus fréquenté au monde, deux rencontres ont compté parmi les temps forts de la manifestation :

• le lancement du Prix littéraire des lycéens du Liban, le 6 novembre, avec Nayla Aoun Chkaiban (Celle que tu es devenue, éd. Tamyras) et Charif Majdalani (Le dernier seigneur de Marsad, éd. du Seuil), premier parrain du Prix. Ce projet fédérateur du réseau rassemble chaque année plusieurs centaines d’élèves volontaires de la troisième à la terminale autour de six romans contemporains. Ces élèves doivent désormais s’imprégner des ouvrages qu’ils défendront en mai 2014, lors de la délibération visant à attribuer la récompense.
• la tribune étudiante organisée le 8 novembre sur le stand de l’AEFE-MLF où Jérôme Ferrari a répondu aux questions ciselées d’un public issu des universités de Beyrouth.

En marge du salon, au Grand Lycée franco-libanais, au Lycée Abdel-Kader et au Collège protestant français, Jérôme Ferrari a également participé à des débats, lectures et autres ateliers d’écriture auxquels des élèves du Lycée Verdun et du Collège des Saints-Cœurs ont également pu être associés.

Alors que certains de ces élèves présenteront Le Sermon de la chute de Rome à l’épreuve anticipée de français du baccalauréat, ces séances de travail ont permis « des moments intenses de partage et d’échanges », témoigne Mélanie Horwitz. « Jérôme Ferrari a su capter l’auditoire en répondant avec précision et humour. Les élèves du réseau ressortent de cette rencontre ravis, avec de nouvelles pistes d’exploration intellectuelle en tête » ajoute-t-elle avec enthousiasme. Un enthousiasme que partagent les équipes éducatives des établissements, fortement impliquées dans la réussite de ces moments littéraires d’exception.