Citoyenneté

Célébration par l’AEFE de la Journée internationale des droits des femmes 2023

Mis à jour le
08/03/2023

L’événement organisé à l’AEFE pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes a été une nouvelle occasion de mettre en lumière la dynamique d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes mise en œuvre par l’Agence. Il a été une illustration de la force de l’engagement de personnels et de partenaires de l’AEFE en faveur de la culture de l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes.

Visuel mosaïque

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Aperçu de différents moments de l'événement célébrant l’égalité des hommes et des femmes qui s’est déroulé à l’AEFE le 6 mars 2023, avec deux jours d’avance sur la Journée internationale des droits des femmes. © AEFE

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La référente Égalité au pupitre

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Raphaëlle Dutertre, référente Égalité à l'AEFE, introduisant l'événement. © AEFE

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Partenariat avec Elle bougent

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Reconduction du partenariat entre l'AEFE et l'association "Elles bougent" par les soins de Olivier Brochet (AEFE) et Amel Kefif (Elles bougent). © AEFE

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Témoignage d'une proviseure

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Avec énergie, conviction et humour, la proviseure  Emily Vermersh, en fonctions à Kiev, apporte un témoignage. Elle invite ses consœurs à ne pas s'autolimiter dans leurs parcours professionnels et à se porter candidates à des postes réputés difficiles. © AEFE

Avec énergie, conviction et humour, la proviseure  Emily Vermersh, en fonction...

Cette année, à l’Agence, le 8 mars, c’était le 6 ! L’événement célébrant l’égalité des hommes et des femmes s’est déroulé à l’AEFE avec deux jours d’avance sur la Journée internationale des droits des femmes, afin de permettre au plus grand nombre de personnes possible d’y assister (à Paris et à Nantes et en liaison avec plusieurs établissements scolaires dans le monde).

« Une feuille de route permanente »…

Conduite par la référente Égalité de l’AEFE, Raphaëlle Dutertre, avec le concours de plusieurs membres de l’équipe Égalité, la célébration a été l’occasion de réaffirmer la volonté de poursuivre l’œuvre engagée. L’obtention par l’AEFE, en 2022, du label AFNOR « Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes » n’est « pas une fin en soi » a fait remarquer Olivier Brochet, directeur général de l’Agence : « Il faut continuer à avancer de manière méthodique. L’obtention du label nous oblige. C’est une étape, une feuille de route permanente. »

L’action en faveur de la diffusion d’une culture de l’égalité, à la fois par l’enseignement, par la gouvernance et la gestion des ressources humaines (rémunération, recrutement et progression des carrières, équilibre des temps de vie…), tant au siège que dans le réseau, a été illustrée par de nombreux témoignages. Des témoignages d’anciennes élèves, de proviseures, en poste à Ouagadougou, Bamako ou Kiev, de responsables RH ainsi que de partenaires de l’AEFE, de l’AFNOR et de « Elles bougent ».

Une reconduction du partenariat avec « Elles bougent » a d’ailleurs été signée ce 6 mars 2023 par Olivier Brochet et Amel Kefif, nouvelle directrice générale de cette association qui œuvre à la déconstruction des stéréotypes dans les choix d’orientation des élèves grâce à des interventions de femmes ingénieures, scientifiques ou techniciennes dans les établissements scolaires.

Les organisateurs et organisatrices de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes à l'AEFE ont invité tous et toutes à « chausser les lunettes de l’égalité », pour s’affranchir des stéréotypes de genre. Reprenant des mots de l’avocate militante et écrivaine Gisèle Halimi, Raphaëlle Dutertre les a invités à ne pas avoir peur de se dire « féministes » : « C’est un mot magnifique, vous savez. C’est un combat valeureux qui n’a jamais versé de sang. Une philosophie qui réinvente des rapports hommes-femmes enfin fondés sur la liberté. Un idéal qui permet d’entrevoir un monde apaisé où le destin des individus ne serait pas assigné par leur genre » (extrait de Une farouche liberté paru chez Grasset).

Vignette d'aperçu de l'affiche lauréate : univers graphique du manga - filles et garçons scientifiques ou artistesCette invitation à se départir des représentations genrées qui obèrent souvent les parcours individuels a été mise en images avec talent par les élèves qui ont participé à la seconde édition du concours d'affiches #AEFEgalité. L'affiche lauréate, en provenance du Lycée français de Santa Cruz (Bolivie), a été projetée lors de l'événement du 6 mars à l'AEFE (palmarès complet à paraître) .
Plusieurs de ces affiches tapissent désormais les murs du lab café de l'Agence.

 

Un événement très riche : verbatim...

Olivier Brochet, directeur général de l’AEFE :
« Je trouve l’expression "chausser les lunettes de l’égalité" pertinente : toute action concrète nécessite que chacun et chacune, hommes et femmes, nous nous questionnions sur les stéréotypes de notre environnement, que nous sommes parfois amenés à véhiculer de façon inconsciente. Dans les procédures RH notamment. Pourquoi considérer par exemple, plus ou moins consciemment, que tel poste serait plus « féminin » et tel autre plus « masculin » ? Les stéréotypes conduisent aux discriminations contre lesquelles nous devons tous ensemble lutter. C’est un travail collectif ; c’est aussi un travail individuel permanent. »
 
Bernard Pujol, directeur des ressources humaines, communiquant des chiffres relatifs au recrutement des personnels d’encadrement dans le réseau scolaire à l’étranger :
« Pour les personnels de direction, l’évolution entre 2021 et 2023 a été notable. En 2021, à la fin de la campagne de recrutement, nous avions 35 % de femmes recrutées sur les postes de direction vacants ; nous en avons 41 % désormais. En ce qui concerne les postes de direction administrative et financière (DAF), l’évolution est plus importante : nous passons de 25 % de postes pourvus par des femmes, à 50 % à ce jour, sachant que la campagne de recrutement n’est pas tout-à-fait achevée. Pour les postes de direction et d’encadrement, nous avons moins de candidatures féminines que masculines, ce qui n’est pas le cas pour d’autres catégories de personnels. On a un déficit de candidatures féminines, ce qui génère aussi un déséquilibre dans le recrutement, avec toutefois une amélioration entre 2021 et 2023. »

Des étudiantes en science, anciennes élèves d’établissements du réseau (Alger, Pointe-Noire au Congo), ont apporté leur témoignage :
« Au lycée, nous avions des clubs mathématiques et des ateliers scientifiques (l’association Math en jeans, etc.) en plus des cours et ça me passionnait. Avant de m’engager dans la filière maths, j’ai eu pas mal d’hésitations mais nous devons nous affranchir de nos peurs et y aller. »
« Dans ma classe prépa à Paris, nous étions 10 filles sur 48 élèves mais ça ne m’a pas intimidé. Quand on veut réussir, il faut de la détermination et il ne faut pas que le genre, que la société, nous en empêchent. Il ne faut pas s’autocensurer. »
 
Marie-Sophie Pawlak, fondatrice et présidente d’honneur de l’association Elles bougent, partenaire de l’AEFE (après que le directeur général de l’AEFE a rappelé que ce sont plus de 5 000 jeunes filles du réseau qui ont bénéficié des actions conjointes de l’AEFE et de Elles bougent) :
« Pour Elles bougent, c’est formidable d’avoir rencontré l’AEFE, de voir un réseau hyper engagé dans l’égalité filles-garçons. C’est vraiment un partenariat gagnant-gagnant. Elles bougent a décuplé ses relations à l’international. Vous avez une expérience et une connaissance des différences culturelles et vous facilitez le développement de nos activités. »
 
Maryline Albano, proviseure de l’établissement Liberté à Bamako, au Mali
« Le Mali est ma première expatriation, sur un poste de cheffe d’établissement, et je n’ai absolument pas le sentiment d’accomplir un exploit. Pas du tout. Je n’ai jamais senti ici que le fait que je sois une femme puisse être un obstacle, ou même un avantage. L’Agence m’a fait confiance. Il n’y a aucune raison que les femmes s’autolimitent dans leurs candidatures à l’étranger et dans des situations parfois un peu complexes, dans des situations de crise.
À l’échelle de l’établissement, faire vivre l’égalité, c’est un chemin. On y travaille au quotidien, avec toutes les équipes, notamment dans le registre de l’ambition scolaire et professionnelle. 95 % de nos bacheliers et bachelières, filles et garçons à égalité, poursuivent leurs études mais nous avons encore quelques cas de jeunes filles qui, sitôt le bac en poche, sont mariées contre leur gré. Il y a également des jeunes filles dont les familles menacent de mettre un terme à leur scolarité mais cela est minoritaire. Nous avons un club, le « XY de l’égalité », qui fait réfléchir les élèves sur les stéréotypes et les représentations. Intervenants extérieurs, infirmière de l’établissement ou enseignants de SVT travaillent également sur des thématiques comme le consentement, la santé, affective, sexuelle… La labellisation EFE3D, alors que l’égalité filles-garçons est l’un des objectifs de développement durable, va devenir l’un des axes forts de notre projet d’établissement.
Au niveau RH, on tend à une égalité de nombre dans tous les services et nos grilles salariales pour les contrats locaux ne distinguent pas les hommes et les femmes. On veille au critère d’égalité dans les promotions et l’accès aux formations. »
 
Emily Vermersh, proviseure du lycée français Anne-de-Kiev à Kiev en Ukraine :
« Je n’ai pas demandé Kiev dans mes vœux mais la DRH a très bien fait son travail en me proposant le poste. Je tiens à préciser que j’ai signé mon contrat le 24 février, jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et à aucun moment on ne m’a dit "on renonce parce que tu es une femme". On m’a dit "on va t’accompagner et on va y arriver". J’ai été formée à un départ en zone sensible. Être courageuse ? Ce qu’il faut c’est surtout avoir des règles, des protocoles que l’on sait appliquer et être accompagnée, par mon chef de secteur de l’AEFE, par la DRH, par le poste diplomatique…
Pour nos enfants, il faut ouvrir le champ des possibles. »

Inauguration d'une "égalithèque"

Ce 6 mars 2023, le directeur général de l’AEFE a inauguré la première « égalithèque » de l’Agence à la disposition des personnels. L'Alliance française de San José au Costa Rica a également mis en place au sein de ses locaux une bibliothèque rassemblant des ressources variées traitant des enjeux relatifs à l'égalité femmes-hommes : un outil de sensibilisation au service de la diplomatie féministe portée par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Témoignages en images...