Créé en 1988 par l’Éducation nationale en partenariat avec la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), le « Prix des droits de l'homme - René Cassin » porte le nom du principal rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, prix Nobel de la paix en 1968. Les réalisations des élèves peuvent prendre toutes formes d'expression et doivent s’appuyer sur les textes fondateurs des droits de l'homme et des libertés fondamentales.

Le calendrier de ce concours s’échelonne sur deux années scolaires. Les travaux d’élèves ont été remis avant l’été 2015 et c’est en 2016 que les contributions sélectionnées par les jurys académiques ont été examinées par le jury national.

Les lauréats dans la catégorie « Collèges » ont réalisé leur projet quand ils étaient en classe de 5e, et leur monteur audiovisuel, le jeune Pierre, était alors en 6e. Désormais en 4e et 5e, la fine équipe des collégiens de Francfort garde un souvenir très vif de l’aventure qu’a été pour eux la réalisation d’une émission de télévision fictive, mettant en scène des reporters voyageant dans le temps pour enquêter sur la notion d’égalité. Grimés en esclave antique, en La Fayette, Olympe de Gouges, Jules Ferry… ou encore René Cassin, les élèves répondaient aux questions (très pertinentes !) de leurs camarades qui jouaient le rôle de journalistes contemporains, tandis que, sur le plateau de l’émission, une présentatrice et un docte professeur complétaient l’information pour les téléspectateurs.

« C’est après les cours que les élèves se retrouvaient pour tourner », explique Sandrine Gendreau, leur professeur d’histoire et géographie : « Il fallait parfois jongler avec le planning du tournage pour faire face aux imprévus mais on s’est vraiment beaucoup amusé. Ça a été une chance de vivre cette expérience et les élèves ont beaucoup appris ». Pascal Meyer, proviseur du lycée français Victor-Hugo, témoigne son admiration : « Une partie de ma mission est de soutenir les projets des enseignants et ceux de Francfort sont très féconds. Je suis très fier de diriger cette unité. »

La cérémonie avait lieu à l’hôtel de Rothelin-Charolais, édifice du XVIIIe siècle situé 101 rue de Grenelle qui abrite le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche pendant les travaux du site principal voisin. Ce moment de célébration et la photo-souvenir avec la ministre, Najat Vallaud-Belkacem, ont été, pour les élèves de Francfort comme pour leurs accompagnateurs, une nouvelle expérience… et un motif de juste fierté.