Enseignement supérieur

"Osez les prépas !" : les conseils du proviseur d'un lycée parisien à des élèves du réseau à l'étranger

Mis à jour le
01/12/2011

Le lycée Abdel-Kader à Beyrouth a accueilli, le 18 novembre 2011, Anny Forestier, proviseur du lycée Janson-de-Sailly à Paris, pour une séance d’information sur les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). La « classe prépa » est en effet une spécificité française. 120 élèves des établissements conventionnés au Liban ont assisté à l’intervention de Mme Forestier, riche d’enseignements.

Anny Forestier

Anny Forestier
Fermer X

Anny Forestier

prev
Anny Forestier
next

Anny Forestier, proviseur du lycée Janson-de-Sailly lors d'une intervention devant des élèves à Paris. © lycée Janson-de-Sailly

Anny Forestier, proviseur du lycée Janson-de-Sailly lors d'une intervention dev...

Le lycée Abdel-Kader à Beyrouth

Le lycée Abdel-Kader à Beyrouth
Fermer X

Le lycée Abdel-Kader à Beyrouth

prev
Le lycée Abdel-Kader à Beyrouth
next

Le lycée Abdel-Kader à Beyrouth où a été organisée la rencontre avec Mme Forestier, proviseur de "Janson", avec des élèves de terminale. ® Abdel-Kader

Le lycée Abdel-Kader à Beyrouth où a été organisée la rencontre avec Mme F...

Lycée Janson-de-Sailly à Paris

Lycée Janson-de-Sailly à Paris
Fermer X

Lycée Janson-de-Sailly à Paris

prev
Lycée Janson-de-Sailly à Paris
next

Le fronton du lycée Janson-de-Sailly à Paris. © Caroline Lucas/MENESR

Le fronton du lycée Janson-de-Sailly à Paris. © Caroline Lucas/MENESR

Construire son parcours de formation

Au-delà de la présentation des différentes filières qui existent dans les classes préparatoires, Mme Forestier s’est attachée à combattre les idées reçues. Il est vrai que les classes préparatoires sont réservées à des élèves travailleurs et très motivés, prêts à se consacrer pleinement pendant deux années à leurs études. Cependant, beaucoup d’élèves qui pourraient suivre cette voie ont tendance à s’autocensurer : ils n’osent pas demander une classe préparatoire de crainte d’être refusés. Or, la sélection n’est pas insurmontable, à condition de bien analyser le type de classe préparatoire correspondant au profil de chacun et de bien hiérarchiser ses vœux. Les conseillers d’orientation des lycées sont de précieux relais pour accompagner l’élève dans ce premier exercice qui consiste à bien penser son dossier.

Une question récurrente posée par les élèves présents : que regarde-t-on prioritairement dans le dossier ? Des réponses précises ont été apportées : les moyennes et le classement dans chaque discipline des 1er et 2e trimestres de terminale, les notes des épreuves anticipées de français pour le baccalauréat, le niveau de la classe et l’avis porté par le chef d’établissement sur le dossier.

Les atouts de la classe prépa

Tous les élèves qui arrivent en prépa ont tous un bon niveau scolaire. Les études exigeantes et passionnantes qu’ils vont y suivre vont leur être très profitables. « La prépa se gagne au mental » souligne Mme Forestier. « Il faut supporter la charge de travail, accepter et analyser ses échecs, persévérer et ne jamais baisser les bras » conseille-t-elle. Persévérance et confiance sont d’autant plus justifiées que les débouchés sont nombreux.

Les taux de réussite aux concours sont excellents dans la filière scientifique et dans la filière économique et commerciale (les écoles d’ingénieur et de commerce sont en effet nombreuses et diversifiées !). Ils sont moins importants à l’issue des classes préparatoires littéraires. Cependant, il faut, là aussi, se défier des idées reçues. Les élèves des « khâgnes » (classes prépa littéraires) ont accès à d’autres concours que ceux des seules Écoles normales supérieures (ENS) ! Les « khâgneux » ont de bonnes chances d’intégrer les instituts d’études politiques (IEP), les écoles de journalisme mais aussi les écoles de commerce qui diversifient désormais leurs publics. La poursuite d’études en L3 (Licence) ou en Master à l’Université permet également de valoriser le parcours en prépa.
 
La classe prépa, c’est très formateur ! Tel a été le message de Mme Forestier. Même si l’élève n’intègre pas toujours l’école dont il rêvait, il mesure, parfois quelques années plus tard, combien les années de prépa ont été déterminantes dans son parcours personnel et professionnel.

Enfin, Mme Forestier a évoqué l’encadrement dont bénéficient les CPGE. « On ne laisse pas tomber un élève de prépa ! » a-t-elle dit. Les professeurs connaissent les élèves de leur classe. Ils les accompagnent dans leur progression. Et les élèves doivent aussi apprendre à puiser dans leurs propres ressources.

Quelques aspects pratiques

Les élèves qui ont assisté à la conférence se sont aussi inquiétés des conditions d’accueil et d’hébergement et de la charge financière que cela représente pour les familles. Beaucoup de lycées à classes prépa disposent d’un internat et nouent des partenariats avec des foyers d’étudiants. Il faut donc consulter leurs sites Internet pour s’informer. Il a été rappelé que des bourses peuvent être accordées sur critères sociaux et au mérite. Les élèves sont invités à se renseigner auprès de leur établissement actuel. Voir aussi nos pages sur les aides financières post-bac et sur le dispositif spécifique Excellence-Major.
 
Un dernier conseil précieux de Mme Forestier : respecter scrupuleusement le calendrier sur le portail national d'accès à l'enseignement supérieur (Admission post-bac, à laquelle a succédé Parcoursup). C’est en effet sur ce portail que doivent s’inscrire les candidats à l’admission en CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles). Aucun délai supplémentaire ne peut être accordé lors des différentes étapes de la procédure.

Voilà, grâce à cette présentation, les élèves de terminale du Liban et d'ailleurs mieux armés pour « oser les prépas ».