La chancelière Angela Merkel à la rencontre des élèves au Lycée français de Berlin
Pour célébrer la construction européenne en rencontrant des élèves, comme ont l'habitude de le faire chaque année les ministres du gouvernement fédéral allemand, la chancelière a fait le choix du lycée de Berlin, établissement fondé en 1689 qui est à la fois de plus ancien de Berlin et le plus ancien des lycée français à l'étranger. « Ce lycée est un symbole de l'amitié franco-allemande et de l'ouverture européenne de Berlin : créé par les huguenots qui fuyaient la France après la révocation de l'édit de Nantes, il est également un symbole de la tradition d'accueil allemande » fait remarquer Philippe Étienne, ambassadeur de France en Allemagne, qui était présent lors de la visite de Mme Merkel, aux côté du directeur de l'AEFE.
La visite a compris plusieurs temps forts, principalement un débat mené avec des élèves de terminale sur différents sujets européens mais aussi :
- une rencontre avec des élèves des classes de 6e et 5e à partir d'une exposition de photos,
- un court spectacle grâce auquel des élèves de 3e ont retracé l'histoire du lycée en trois tableaux,
- des échanges avec l'équipe qui représentera le Lycée français de Berlin aux prochains Jeux internationaux de la jeunesse à Singapour.
Pendant le débat qui a duré pas moins d'une heure, la chancelière a répondu à des questions posées par six lycéens. Des questions très précises sur la montée des populismes, l'harmonisation des diplômes, la défense et la coopération entre États dans la lutte contre le terrorisme, la question de l'élargissement éventuel de l'Union à d'autres pays, le marché du travail, la politique énergétique et la question des réfugiés. En réponse à cette question, la chancelière a souligné la responsabilité particulière de l'Allemagne compte tenu de son histoire et de sa situation économique, alors qu'elle ne consacrait pas, comme le font le Royaume-Uni et la France, une part importante de son PIB à la défense.
Elle a conclu en encourageant les élèves à faire partager leurs convictions européennes et à combattre les préjugés en allant à la rencontre des autres.