L'association "Elles bougent" et l’AEFE deviennent partenaires pour renforcer la mixité dans les filières scientifiques et technologiques
Faire tomber les stéréotypes, démystifier les études et les métiers de l’ingénierie pour permettre à un plus grand nombre de jeunes filles de s’y engager : voilà à quoi s’emploie depuis plus de dix ans « Elles bougent », une association qui fait vraiment bouger les choses !
Le 8 mars 2017, sa présidente et fondatrice, Marie-Sophie Pawlak, était présente place de Catalogne, au siège parisien de l’AEFE, pour signer, avec le directeur Christophe Bouchard, une convention de partenariat qui permettra de développer des actions d’information et de sensibilisation dans les établissements du réseau.
« C’est en visitant le Lycée français de Madrid il y a quelques mois, dit Christophe Bouchard, que j’ai découvert l’association Elles bougent : des femmes ingénieures et techniciennes étaient en train d’expliquer leur métier à des élèves, à l’initiative d’Annick Bouvier, la proviseure du lycée ». Marie-Sophie Pawlak raconte que c’est justement la même proviseure, alors en poste à Paris, qui a hébergé l’association à ses débuts dans les combles du lycée Chaptal. Elle se félicite du partenariat avec l’AEFE qui représente « une nouvelle marche dans le développement de l’action d’Elles bougent. »
L’association mise notamment sur la force de la projection et du témoignage pour encourager les jeunes filles à s'orienter vers des secteurs en manque de talents féminins, tels que l'aérospatial, l'automobile, le ferroviaire, le maritime, la défense, le BTP, la chimie, l'énergie ou le numérique...
Les signataires de la convention de partenariat étaient justement entourés de deux anciennes élèves qui ont étudié à l’ESTP Paris-Cachan (École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie). Pakiza Lakoubay, boursière Excellence-Major issue du Lycée français de Tamatave, rêvait d’aéronautique quand elle était petite mais a finalement choisi le secteur de la construction. Elle effectue actuellement son stage de fin d’études en tant que chef de projet Réhabilitation-Logements sociaux dans l’entreprise Brézillon, filiale de Bouygues Bâtiment Île-de-France, et espère exercer plus tard à Madagascar. Marie Rousselle, qui a suivi sa scolarité au Lycée français du Caire, est désormais ingénieure travaux chez Eiffage Construction. Pour elle, la vocation remonte à l’enfance. « C’est une vraie satisfaction de passer devant un ouvrage et de se dire que c’est nous qui l’avons fait » confit-elle. Et parmi ces ouvrages, il y a déjà le parvis de la gare d’Austerlitz, la couverture des voies ferrées dans La ZAC Paris-Rive Gauche et la rénovation de la Grande Arche de la Défense...
Pakiza et Marie pourraient témoigner auprès des élèves de la palette de métiers, missions et expériences professionnelles possibles avec un diplôme d’ingénieur. C’est ce qu’ont fait des « marraines Elles bougent », dans le cadre de l’opération « Girls on the Move Day » menée avec plusieurs établissements du réseau, notamment à Madrid et à Vienne. Au même moment au Liban, des élèves du Collège protestant français découvraient la diversité des profils, des parcours et des situations de travail dans le secteur des télécommunications en visitant l'entreprise Alfa à Beyrouth.
La comédie est également un vecteur de sensibilisation… Juste avant la signature de la convention de partenariat entre l’AEFE et « Elles bougent » à Paris, deux comédiens de la troupe du Théâtre à la carte ont interprété une saynète, « Hommes/Femmes, inversons les rôles », qui met en évidence avec humour le caractère insidieux des préjugés.